Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

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Archives privées Ets Bricq et Cie.

Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente, Angoulême

Côte : S 302

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Documents.

Mention : p. 69-70

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Daras, Charles. Anciens châteaux, manoirs et logis de la Charente. Edition revue et complétée. Editions Coquemard ; Angoulême, 1968. Mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, 1966.

Mention : p. 310

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Gauguié, Alcide. La Charente communale illustrée. Angoulême, 1865.

Mention : p. 456

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Quenot, J. P. Statistique du département de la Charente. Paris, 1818.

Extrait de : Gauguié, A. La Charente communale illustrée. Angoulême, 1865, p. 310.

Ferrière et Menet datent du XVIe siècle ; la tradition fait remonter plus haut leur origine. Ils furent, dit-on, bâtis par deux frères, maçons tous deux, enrichis par la découverte d'un trésor. - Les Anglais venaient d'abandonner Montbron, surpris inopinément par les troupes du roi Charles VII. Sur le champ de foire actuel, centre de l'ancienne ville, se trouvait une halle dont la toiture était soutenue par d'énormes piliers ; le chef anglais, voulant dérober à l'ennemi le fruit de trente ans de rapines, cacha dans la maçonnerie de cette halle son trésor. Plusieurs années s'étaient écoulées et la tranquillité qui régnait en France faisait perdre à l'Anglais tout espoir de rentrer en possession de ses richesses. Il indiqua, ajoute le narrateur, sans expliquer les motifs de cette confidence, à deux maçons, de passage à Bordeaux, la place exacte du trésor enfoui sous les halles de Montbron, et les deux compagnons, accourus en toute hâte, enlevèrent des sommes fabuleuses qui servirent à construire le château de Ferrière, où ils vécurent longtemps en bonne intelligence. Mais comme il est difficile aux pauvres humains de cohabiter en paix éternellement, la discussion ne tarda pas à naître entre les deux maçons enrichis ; ils se séparèrent.

Forge de Pierrepensue. Extrait de : Quénot, J.-P. Statistique du département de la Charente. Paris, 1818.

Cette forge est située sur la Tardouëre, à un quart de lieue de Montbron. Elle est composée d'une petite affinerie à fer dur, et ne consomme que de la ferraille, de vieux pots et de la limaille, qu'elle prend à Ruelle, comme celle de Pontrouchaud et toutes les forges à fer dur qui sont sur la Tardouëre et le Bandia. Elle emploie 250 quintaux de ces matières, qui lui coûtent, rendues, 11 francs le quintal ; n'a que deux ouvriers, et ne fait pas au-delà de 185 quintaux de fer par an.

DÉTAIL DES DÉPENSES ET DES PRODUITS DE LA FORGE DE PIERREPENSUE.

250 quintaux de matière, à 22 fr. : 5,500 fr

300 brasses de bois, à 10 fr. : 3,000

Salaire des forgerons : 684

Patente et impositions : 150

Entretien, graisse, etc. : 80

TOTAL : 9,414 fr.

Le produit présente 185 quintaux de fer, à 62 fr. : 11,470

Bénéfice : 2,056 fr.

Le fer qui provient de cette forge se vend à Montbron, à la Rochefoucaud, ou aux environs de la forge.

Nota. La grande quantité de bois détruits dans le département depuis vingt ans, le peu qu'on a replanté, fait craindre que cette précieuse matière ne se tienne toujours à un prix trop élevé, pour que les forges puissent soutenir la concurrence avec les fers étrangers, à moins que le gouvernement ne trouve dans sa sagesse un moyen d'établir la balance sans laquelle on serait tôt ou tard privé de l'avantage d'exploiter. Les bois qui coûtent aujourd'hui 12 francs la brasse, n'en valaient que 6 en 1789 ; aussi les fers qui, à cette époque, valaient 30 ou 40 francs le quintal, et la fonte 12 francs, en valent aujourd'hui 62 ou 64, et la fonte 23 à 25. Il n'est pas douteux que la continuation de la paix maritime réduira de beaucoup le prix des fers, sans produire une diminution proportionnée sur les bois.

Montbron. Extrait de : Daras, Ch. Anciens châteaux, manoirs et logis de la Charente. Angoulême, 1968, p. 69, 70.

Château de Chabrot., XVe et XVIe s, à 2 km 500 N.-E.

Parmi les nombreux châteaux qui s'élèvent dans la région de Montbron, celui de Chabrot est assurément le plus remarquable. Une vaste tour découronnée, ayant servi de donjon à l'ancien castel, se trouve dans son voisinage. L'édifice, important, couvert d'un toit saillant, est accosté de tours à poivrières d'inégale dimension. Sur la cour, il offre un aspect original car, d'un côté la construction, encadrée de tourelles semblablement couvertes, renferme à l'étage une galerie en bois reposant sur des arcades aujourd'hui murées. Des moulures ornent la porte de la tourelle d'escalier qui était protégée par une échauguette dont les restes émergent de la maçonnerie.